A l’audience, le pilote de l’hilcoptère de la gendarmerie a affirmé avoir failli se crasher à cause du laser pointé sur lui (illustration).
Un Toulousain de 32 ans a écopé d’une peine de prison d’un an ferme, lundi, devant le tribunal correctionnel de Toulouse (Haute-Garonne). Ce manifestant gilet jaune était poursuivi, en comparution immédiate, pour avoir utilisé un laser contre un hélicoptère de la gendarmerie, lors du rassemblement de samedi à Toulouse, rapporte La Dépêche.
« Ça fait l’effet d’un coup de poing, ça se réverbère dans la cabine », a déclaré le pilote de l’appareil présent à l’audience. « Le laser était très puissant. Pour pouvoir continuer, je devais me couvrir les yeux avec mon avant-bras. Il y a failli y avoir un crash. L’hélicoptère perdait de l’altitude. »
«Si l’hélicoptère se crashe, c’est pire qu’AZF»
Le jeune Toulousain a tenté, tant bien que mal, à la barre du tribunal, d’expliquer son geste qu’il a qualifié de « jeu ». Quand le président du tribunal explique qu’un crash a failli se produire, il déclare : « Je n’en étais pas conscient. Je ne l’ai pas fait délibérément. »
Le procureur de la République a estimé de son côté que les faits étaient très graves et a requis trois ans de prison : « On est au-dessus du Capitole. Si l’hélicoptère se crashe, c’est pire qu’AZF. On est dans une situation de guerre. » Il a également rappelé la dangerosité de l’arme utilisée, un laser puissant qui peut produire des lésions irréversibles sur les yeux.
Le prévenu a finalement été condamné à deux ans et demi de prison dont un an ferme. Il a été maintenu en détention.
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