MOSCOU (Reuters) - Le mannequin biélorusse qui affirmait détenir des preuves d'une ingérence russe dans l'élection de Donald Trump aux Etats-Unis est sortie de garde à vue mardi à Moscou mais reste soupçonnée dans une affaire criminelle distincte, rapporte l'agence de presse Tass.
Anastasia Vachoukevitch et trois autres individus, expulsés de Thaïlande, avaient été interpellés jeudi soir à leur descente d'avion à l'aéroport de Moscou-Cheremetievo et placés en détention dans un commissariat de la capitale russe.
D'après les autorités russes, Anastasia Vachoukevitch, également connue sous le nom de Nastya Rybka, est soupçonnée d'avoir contraint des femmes à se prostituer, un délit passible d'une peine de trois ans de prison.
Agée de 27 ans, Vachoukevitch et sept autres personnes ont été arrêtés en février dernier lors d'un "séminaire de formation aux techniques de séduction" dans la station balnéaire thaïlandaise de Pattaya.
A l'époque, elle avait affirmé être en possession de plusieurs heures d'enregistrements de conversations concernant la possible ingérence russe dans l'élection américaine de 2016 impliquant l'oligarque Oleg Deripaska.
Des représentants de ce dernier l'accusent de mentir et affirment qu'elle n'a jamais été la maîtresse de ce proche de Vladimir Poutine, par ailleurs ancien associé en affaire de Paul Manafort, qui fut pendant quelques mois le directeur de campagne de Trump.
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