La gouverneure du Nouveau-Mexique, Michelle Lujan Grisham, à Santa Fe le 1er janvier 2019. — Morgan Lee/AP/SIPA
La nouvelle gouverneure du Nouveau-Mexique a ordonné le retrait de la majorité des gardes nationaux stationnés à la frontière entre cet Etat américain et le Mexique, qualifiant de « mascarade » les mises en garde du président Trump contre l'« invasion » de migrants.
« Je réfute l’affirmation du gouvernement fédéral selon laquelle nous vivons une crise sécuritaire à la frontière sud, le long de laquelle se trouvent des communautés parmi les plus sûres de ce pays », a déclaré Michelle Lujan Grisham dans un communiqué mardi soir. La responsable démocrate a donné cet ordre de retrait peu avant que le président américain ne prononce son discours sur l’état de l’Union, réaffirmant une fois de plus son intention de bâtir coûte que coûte un mur entre les Etats-Unis et le Mexique.
Tendre « une main secourable aux gens vulnérables »
Michelle Grisham a souligné que certains des soldats, sur un total de 118, resteraient sur place, mais uniquement à titre humanitaire, pour aider les communautés de la région aux prises avec un afflux de familles venues de différents pays d’Amérique latine pour chercher refuge aux Etats-Unis.
« Quand nous le pourrons, nous tendrons une main secourable aux gens vulnérables qui se présentent à notre frontière, mais le Nouveau-Mexique ne participera pas à la mascarade du président », a-t-elle dit.
Donald Trump a exigé 5,7 milliards de dollars pour son projet de mur et engagé, en vain, un bras de fer avec le parti démocrate qui s’est notamment traduit par trente-cinq jours de « shutdown », une paralysie partielle des institutions fédérales. Dimanche, le Pentagone a annoncé le déploiement de 3.750 soldats de plus à la frontière avec le Mexique pour combattre l’immigration clandestine, multipliant par plus de sept le nombre d’hommes déployés. Corps de réserve de l’armée américaine, la garde nationale est du ressort des gouverneurs.
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