Partage: La grande distribution a trouvé les parades pour contourner les hausses de prix dans l'alimentaire

groupedesrecherchespcf Par Le 01/02/2019 à 22:09 0

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Alors que les supermarchés vont devoir augmenter les prix de nombreux produits ce vendredi 1er février, les enseignes ont trouvé comment contourner l'obligation légale.

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Alors que les supermarchés vont devoir augmenter les prix de nombreux produits ce vendredi 1er février, les enseignes ont trouvé comment contourner l'obligation légale.

+6,3% en moyenne pour les prix de 24 produits star des rayons de supermarché. C'est l'augmentation que vont constater les clients des enseignes de grande distribution ce vendredi 1er février. Avec par exemple près de 10% de hausse sur le Ricard ou encore +8,4% sur le Nutella.

C'est la conséquence de la loi Alimentation qui entre en vigueur ce 1er février et qui oblige les supermarchés à prendre au moins 10% de marge sur leurs produits alimentaires vedettes. Au total, ce sont 4% des produits qui sont concernés, soit un millier dans un hypermarché qui compte 25.000 références. Le but de cette loi est de mieux rémunérer les agriculteurs en limitant la guerre des prix des distributeurs. 

Sauf que ces derniers ne l'entendent pas de cette oreille. S'ils ne peuvent plus se mesurer sur le prix du Ricard, du Nutella, des Chocapic, du lait en poudre Guigoz ou de l'huile Lesieur Isio 4, ils ne veulent pas abdiquer sur la guerre des prix. Et c'est sur les marques de distributeurs (MDD) qu'ils vont désormais sacrifier leurs marges. Les produits à marque Carrefour, Marque Repère (Leclerc), Casino ou encore Paquito, Pâturages ou Monique Ranou (toutes chez Intermarché) vont faire l'objet de baisse de prix.

La marge brute des MDD bien supérieure

Car paradoxalement, les "produits MDD" ont beau être les plus abordables, c'est avec eux que les enseignes réalisent leurs marges les plus importantes. De l'ordre de 30% de marge brute contre 20-25% pour les produits des grandes marques. Et par effet de vases communicants, les prix des produits de grandes marques augmentant, les enseignes vont baisser celles sur les MDD. Les consommateurs désireux de faire des économies auront tout intérêt à choisir ces produits en rayon.

Deux distributeurs ont d'ailleurs déjà annoncé qu'ils allaient consentir de gros rabais sur leurs produits MDD. Il s'agit d'Intermarché et Leclerc qui ont fortement communiqué dans la presse le week-end dernier. Une stratégie logique assure Michel-Edouard Leclerc sur son blog: "On se retrouve en fait dans la même situation qu’au début des années 2000, avec la loi Galland qui fixait des marges minimales. La concurrence s'était alors déplacée sur les marques de distributeur."

Autre technique pour contourner la législation: la carte de fidélité. La législation va obliger les distributeurs à augmenter leurs marges mais les enseignes vont mettre le paquet sur les remises de prix sur la carte. Et c'est Carrefour qui a cette fois dégainé le premier. Le géant de la distribution vient de communiquer qu'à compter du 1er février il remettra des bons d'achats sur 200 des 1000 produits qui auront vu leur prix augmenter. Ces remises iront de 5 centimes à 1,50 euro selon les produits. Elles seront en moyenne inférieures aux hausses mais permettront d'artificiellement baisser les prix des produits stars tout en restant dans les clous de la loi pour la marge.

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